Pharmacienne à la retraite, j’habite les Salins, mais j’ai passé 35 ans de ma vie dans le quartier de la Gare où je travaillais. Originaire de Montluçon, de parents instituteurs, je suis venue à Clermont-Ferrand pour faire mes études à la faculté de pharmacie. Je suis devenue assistante en pharmacie rue Anatole France et

aujourd’hui je peux dire que je connais très bien les habitants de ce quartier avec qui j’avais des relations professionnelles. Parmi eux, il y avait des personnes âgées, des gens des classes moyennes et de nombreux cheminots. J’ai gardé d’excellents contacts avec mes clients et même si je n’habite plus le quartier, je leur rends visite de temps en temps. Ces liens forts se sont tissés au fil du temps car les gens me confiaient leurs joies mais aussi leurs soucis et inquiétudes vis-à-vis de l’avenir, de leurs enfants et  petits-enfants.

 

Dans ma vie j’ai beaucoup travaillé mais aussi voyagé. J’ai parcouru le monde entier, je suis allé sur les quatre continents. Et, à chaque retour à Clermont, je me disais que nous avons la chance de vivre dans cette ville. Les voyages m’apportaient le recul nécessaire pour me rendre compte que nous n’étions pas si malheureux. Mais je reste persuadée que nous devons travailler plus et mieux pour préserver ce que nous avons et faire vivre notre démocratie. Je trouve que la situation à Clermont se dégrade, c’est plus sale, la misère est de plus en plus apparente. Il y a plein de logements vides qui  pourraient être aménagés pour loger des SDF et des gens en situation difficile.

 

Actuellement, je suis inscrite à l'Institut du temps libre destiné aux retraités qui, avec 1100 inscrits, est la plus importante association culturelle de Clermont. Nous accueillons des intervenants de l’université qui nous présentent des conférences sur des sujets musicaux et littéraires, sur les beaux-arts et la peinture. Le problème majeur de notre association dans les années à venir sera de trouver des salles et des amphithéâtres à la mesure du public qui suit les conférences.

 

Car ce public est de plus en plus nombreux. Aujourd’hui les séniors sont des personnes très actives dans tous les domaines et peuvent être utiles avec leur expérience, leur disponibilité humaine, leur écoute. Ils peuvent être mobilisés dans divers associations ou actions bénévoles au profit de la cité, être sollicités pour aider d’autres personnes âgées ou animer des clubs. Je connais certains qui font des lectures aux enfants, d’autres, du bénévolat au sein du planning familial pour informer les jeunes sur la contraception, d’autres s’investissent, plusieurs fois par semaine, dans les cérémonies funèbres. Le pouvoir public doit renforcer ces liens intergénérationnels. Les personnes à la retraite s’investissent à tous les niveaux et il faut soutenir cet engagement porteur de richesse sociale.

 

J’ai rejoint la liste de Mireille Lacombe car j'aimerais que tous les habitants vivent en harmonie, soient logés correctement et mieux pris en charge, pour ceux qui sont en grande difficulté. Je veux travailler aussi pour que des entreprises s’implantent davantage ici, offrent des emplois afin que Clermont devienne cette grande métropole qu’elle mérite d’être.